Un tiers des Français estimait en février qu’aucun placement n’était rentable, contre 22 % en 2016, selon une enquête du Cercle de l’Épargne/Amphitéa en partenariat avec AG2R La Mondiale.

A la veille de la crise sanitaire, le « no-placement » avait la cote. Ainsi, en février, selon l’enquête annuelle Cercle de l’Épargne/Amphitéa en partenariat avec AG2R La Mondiale, avec la baisse des rendements constatée ces dernières années, un tiers des personnes interrogées estimait « qu’aucun placement n’est rentable ». Un taux qui n’était que de 22 % en 2016. Parmi les épargnants, la sécurité arrivait en tête des priorités (38 % des personnes interrogées) pour les placements financiers, devant la liquidité (36 %). La rentabilité n’était alors mise en avant que par 26 % des sondés. « Les Français étaient, au mois de février, déjà inquiets et entendaient renforcer leur épargne de précaution. Ils plaçaient au cœur de leurs préoccupations la sécurité et la liquidité loin devant la recherche de la rentabilité », souligne l’étude.

L’immobilier en tête

Dans le contexte d’avant-crise, c’est l’immobilier qui gardait les faveurs des Français. La hausse des prix, dans un environnement de faibles taux d’intérêt, a conduit de nombreux ménages à opter pour l’immobilier en tant que placement. En 2020, ce placement est jugé le plus intéressant par 61 % des Français, comme en 2019 et 2018. Un peu moins qu’en 2017 : ils étaient alors 68 % à manifester leur préférence pour l’immobilier. Dans le détail, c’est l’immobilier locatif qui était perçu comme le placement le plus intéressant pour 72 % des 18-24 ans, pour 74 % des professions libérales, des cadres supérieurs et des professions intermédiaires et pour 75 % des fonctionnaires.

L’assurance-vie toujours intéressante

L’assurance-vie s’est maintenue en deuxième place (51 %) en février, tout en ayant perdu 11 points depuis 2016, souligne l’enquête. Dans l’ensemble, une majorité des moins de 45 ans jugeait ce produit toujours intéressant. La collecte nette a atteint, en 2019, près de 26 milliards d’euros, ce qui a constitué le meilleur résultat de ces neuf dernières années, «preuve du caractère résilient de ce placement ».

Si après la bonne tenue de la bourse en 2019, la popularité des actions a poursuivi sa progression au début de l’année, seulement 20 % des sondés étaient, en février, prêts à suivre la recommandation de leur assureur visant à privilégier les unités de compte. « 43 % préféraient placer leur argent sur un produit bénéficiant d’une garantie en capital quand 37 % indiquaient leur volonté de le maintenir sur leur compte courant. Même ceux qui mettent le rendement parmi leurs principales priorités d’épargne étaient peu portés à acquérir des unités de compte (24 %) ». Seuls ceux ayant déjà des unités de compte étaient un peu plus partants pour en reprendre de nouvelles (42 %). Les plus favorables à aller vers les unités de compte sont les jeunes actifs, les professions libérales et les cadres supérieurs ainsi que les personnes ayant des revenus supérieurs à 4 000 euros par mois.

*Enquête conduite par le Centre d’études et de connaissances sur l’opinion publique (Cecop) à la demande du Cercle de l’Épargne et d’Amphitéa, réalisée sur Internet du 4 au 6 février 2020 auprès d’un échantillon de 1 008 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué d’après la méthode des quotas après stratification par région et catégorie d’agglomération. Le terrain d’enquête a été confié à l’Ifop.

Publié par Léo Monégier |

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