Pas si sûr selon la plateforme Meilleurs Agents qui observe que l’équilibre entre offre et demande par rapport à l’avant crise ne devrait pas être bouleversé dans un premier temps..
Le baromètre mensuel de la plateforme Meilleurs Agents renseigne habituellement sur l’évolution des prix. Aucun intérêt actuellement à chercher à savoir comment se comportent les prix puisque le marché est quasiment à l’arrêt depuis la mi-mars…
Rebond technique à partir du 11 mai
Selon les indicateurs de Meilleurs Agents, au cours des 45 jours qui viennent de s’écouler, l’ajout de nouvelles annonces de mise en vente a d’ailleurs diminué de près de 66% au niveau national par rapport au rythme habituel. En parallèle, 50% des agences immobilières interrogées déclarent avoir cessé totalement leur activité, seul leur directeur assurant encore le suivi quotidien des dossiers. Mais plus de 80% des agences immobilières sondées la plateforme (12.000 agences sont partenaires de Meilleurs Agents) affirment qu’aucune ou très peu des promesses de vente signées avant le 17 mars ont été annulées. Ces éléments confirment le scénario d’un rebond technique des transactions à l’issue du 11 mai.
Moins de vendeurs
Pour autant, Meilleurs Agents pense que ce sursaut d’activité ne saurait être que de courte durée car la reprise du marché pendant les mois de mai et de juin s’annonce beaucoup moins dynamique. En effet, Meilleurs Agents observe un recul d’environ 50% du nombre de nouveaux projets de vente déclarés sur sa plateforme depuis le début du confinement.
Moins d’acheteurs aussi
Cette baisse témoigne de l’attentisme dont devraient faire preuve à la fois les vendeurs et les acheteurs durant cette période car, si 9 particuliers sur 10 n’abandonnent pas leur projet immobilier, plus de 40% d’entre eux préféraient attendre quelques semaines, voire quelques mois avant de le reprendre. Près des trois quarts des vendeurs craignent une éventuelle baisse des prix et près de 58% redoutent une diminution du nombre d’acquéreurs. Cependant, ce problème de confiance auquel les vendeurs font face, pourrait rapidement s’estomper. En effet, leurs inquiétudes sont davantage liées aux incertitudes relatives à l’évolution du marché (84%) qu’à leurs situations personnelles (23%).
Les négociations vont être plus âpres
Les indicateurs avancés de Meilleurs Agents suggèrent que les acheteurs anticipent dès maintenant une baisse des prix de l’ordre de 10%. Dès la sortie du confinement, des négociations plus rudes et plus longues sont donc à attendre pour concilier les vendeurs et les acheteurs. Mais ce relatif statu quo sur l’équilibre entre offre et demande par rapport à l’avant crise pourrait bien empêcher les acheteurs d’imposer un tel rabais. « Seuls les vendeurs les plus pressés ou avec des contraintes personnelles pourraient être amenés à accepter des offres en-dessous de leurs attentes. Ce qui pourrait se traduire d’ici la fin 2020 par un recul modéré des prix et surtout une baisse sévère du volume de transactions », commente Meilleurs Agents.
Trop tôt pour imaginer 2021
Meilleurs Agents estime que l’impact à plus long terme est aujourd’hui difficilement quantifiable car de nombreuses questions portant sur les fondamentaux du marché de l’immobilier restent sans réponse. Tout dépendra de la situation de l’emploi après cette crise sanitaire, de l’importance des faillites d’entreprises et de l’accès au crédit, tous ces facteurs étant de nature à peser sur le moral des ménages.
Boursier.com