Est-il aisé d’acheter un bien immobilier ? Quelles sont les raisons qui motivent l’achat ? Telles sont les principales questions auxquelles tente de répondre l’étude The Value of Home publié ce vendredi par HSBC. Pour cela, Kantar TNS a sondé des propriétaires et des acquéreurs potentiels de tous âges dans différents pays. Or, l’un des constats marquants de ce travail concerne le rapport à la propriété bien particulier des Français.

La difficulté d’accéder à la propriété

Certes, la difficulté d’accéder à la propriété apparaît aussi difficile ici qu’ailleurs. 58% des Français estiment qu’ils devront (ou qu’ils ont dû) travailler plus dur que leurs parents pour acheter un bien immobilier. HSBC en profite pour souligner un paradoxe, les sondés en France comme ailleurs, s’estimant majoritairement plus riches que leurs parents au même âge. La hausse des prix immobiliers n’est certainement pas étrangère à ce phénomène.

Une réduction de voilure

Pour le reste, les Français se distinguent nettement des habitants des autres pays. Au niveau mondial, 40% des propriétaires se disent prêts à acheter un nouveau bien dans les 5 ans. La France apparaît en revanche en queue de peloton sur cette question avec seulement 27% de réponses positives.

Parmi les candidats à un nouvel achat, les motivations sont de surcroît différentes. Au niveau mondial, c’est la volonté de capitaliser sur la valeur du bien initial qui prédomine. En France, l’achat d’un bien moins coûteux à entretenir arrive en tête des réponses. Peut-être faut-il y voir un lien avec la crainte d’une hausse de la fiscalité, la France étant le seul pays où la fiscalité arrive en tête des risques redoutés par les propriétaires.

La transmission plutôt que la fierté sociale

Les Français se démarquent enfin sur l’aspect symbolique de l’accession à la propriété. A l’échelle internationale, elle représente surtout un signe de réussite que ce soit à titre personnel (66%) ou vis-à-vis de l’entourage (49%). En France ce critère importe beaucoup moins (27% seulement citent la fierté vis-à-vis de l’entourage).

 En revanche, 68% des sondés de l’Hexagone se disent fiers de pouvoir transmettre le bien acquis, « faisant du pays l’un de ceux dans lesquels la symbolique de la transmission du bien immobilier revêt le plus d’importance », explique HSBC. Un élément à ne pas négliger dans le débat actuel sur notre droit des successions.