À l’approche de la période estivale, les taux des crédits immobiliers se maintiennent à un niveau bas et restent stables en juin 2018. Pour attirer les emprunteurs, les banques sont prêtes à négocier d’importantes réductions sur le taux du prêt accordé et à alléger leurs critères de sélection.

Les taux des crédits immobiliers proposés par les banques en ce début juin 2018 sont sans changement ou presque par rapport au mois précédent, avec toujours 1,41 % sur 15 ans, 1,63 % sur 20 ans et 1,83 % sur 25 ans, selon les courtiers.

Cécile Roquelaure, Directrice des études et de la communication d’Empruntis explique que « les banques jouent subtilement avec les taux en perspective de la pause estivale ». Pendant cette période, les effectifs commerciaux vont être réduits, et les banques pourraient alors se retrouver avec des dossiers en souffrance et des clients insatisfaits.

« Il est cependant important de rappeler que la tendance dans les établissements bancaires reste toujours à la décote pour concrétiser des dossiers » souligne Maël Bernier, directrice de la communication de Meilleutaux.com. En pratique, les banques sont prêtes à négocier d’importantes réductions sur le taux si le dossier est sérieux. Ainsi, certaines n’hésitent pas à financer à 110 % des emprunteurs sans apport dont le profil ne « rentre pas dans les cases » mais qui présentent un profil stable.

C’est l’emprunteur qui gagne !

Les banques préfèrent aujourd’hui ne pas toucher aux barèmes mais se battent au cas par cas, selon le profil et le type de projet, mais aussi au niveau de la concurrence locale. «Une très bonne nouvelle pour les emprunteurs qui profitent à plein de la concurrence » précise Cécile Roquelaure.

Les jeunes qui achètent pour la première fois sont particulièrement recherchés, « la volonté des banques de maintenir sur le marché ces profils étant bien réelle », explique Mael Bernier. Pour cela, elles sont prêtes à faire beaucoup d’efforts et cette catégorie de personnes bénéficie à la fois de baisses de barèmes, mais également de prêts sans apport sur de durées longues. Le crédit sur 25 ans est devenu extrêmement courant.

Les banques n’ayant pas rattrapé le retard accumulé sur les objectifs commerciaux au 1ertrimestre 2018, elles doivent donc garder une politique de taux bas pour maintenir une demande qui a ralenti. « Dans ce contexte, nous continuons de maintenir notre prévision de taux bas durant les mois qui viennent », conclut Maël Bernier.