En juillet, les renégociations auprès des banques ont atteint un plus bas de quatre ans, à la fois en volumes et en pourcentage des prêts accordés.
Bien qu’étant loin d’atteindre les records de l’an passé, la production de financements immobiliers reste sur des niveaux élevés. D’après la Banque de France, elle a avoisiné les 16,3 milliards d’euros par mois sur la première moitié de l’année (dont 16,8 milliards d’euros en juin).
16% seulement de renégociations en juin
Un changement de tendance est toutefois observé. En 2018, les prêts accordés concernent avant tout des financements initiaux. Les renégociations sont devenues très minoritaires. Après la flambée observée en 2017 (41,5% des volumes étaient liés à des refinancements, avec des pics mensuels à plus de 60%), les renégociations n’ont compté que pour 18,6% des volumes au premier semestre : 18,2 milliards d’euros sur un total de 97,7 milliards.
Durant le seul mois de juin, cette proportion est même tombée à 16%, « un plus bas depuis août 2014 », selon la Banque de France. Les volumes ont également été faibles avec 2,7 milliards d’euros au compteur des renégociations. Il faut remonter à décembre 2014 pour trouver un chiffre moins élevé (2,5 milliards d’euros).
L’effet de la stabilisation des taux
Les raisons de cet essoufflement des renégociations sont simples à comprendre. Si la faiblesse persistante des tauxcontinue à offrir des opportunités aux nouveaux acquéreurs, il n’en va pas de même pour ceux qui ont un financement en cours.
Depuis deux ans, les taux évoluent dans un tunnel serré. Sur une durée de 20 ans, le taux accordé à un profil moyen a par exemple fluctué entre 1,45% et 1,8%. Ainsi, on peut supposer que ceux qui avaient un prêt plus ancien l’ont pour la plupart déjà renégocié. Quant à ceux qui ont souscrit leur prêt plus récemment, le différentiel de taux n’est actuellement pas suffisant pour justifier une renégociation.