Les propriétaires immobiliers ont vu leurs taxe foncière progresser de près de 12 % en moyenne, entre 2012 et 2017. Cette hausse, cinq fois supérieure à l’inflation, alourdit la pression fiscale des propriétaires occupants et menace la rentabilité locative des bailleurs. Certains craignent même que le manque gagner généré par la suppression de la taxe d’habitation soit reporté sur la taxe foncière.
À quelques jours de la date limite de paiement de la taxe foncière 2018 sur internet une étude de l’Unpi (Union nationale de la propriété immobilière) révèle que celle-ci a augmenté de 12 %, en moyenne, entre 2012 et 2017.
Alors que les départements ont fait un effort de modération, certaines villles n’ont pas hésité à augmenter le taux communal de la taxe foncière. C’est à Lille (+30,01%), Créteil (+19,12%) et Nantes (+19,09%) que la pression fiscale est la plus forte entre 2012 et 2017.
Sur cette période, la hausse de l’impôt foncier demeure cinq fois plus élevée que l’inflation, huit fois plus élevée que l’augmentation des loyers sur la même période, et représente plus de deux mois de loyer en moyenne.
L’impact de la baisse de la taxe d’habitation sur la taxe foncière
Compte tenu de la suppression progressive de la taxe d’habitation, les propriétaires craignent que le manque à gagner soit reporté sur la taxe foncière.
L’Unpi craint notamment que les collectivités se réfugient sur le reste de la fiscalité locale (taxes foncières, taxes spéciales d’équipement, taxes inondation (GEMAPI), taxes sur les locaux vacants, surtaxes sur les résidences secondaires…), taxes intégralement payées par les propriétaires.
D’autant que contrairement à la taxe d’habitation qui est établie au nom du locataire, les propriétaires bailleurs ne peuvent pas reporter ces taxes sur leurs locataires, mais seulement une partie de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.