En reversant l’impôt de leurs salariés avec quelques jours de décalage, les entreprises vont pouvoir améliorer leur situation de trésorerie à partir de l’an prochain.
Adaptation des logiciels de paie oblige, la mise en place du prélèvement à la source aura été un chantier compliqué à gérer pour les entreprises, d’autant que les délais auront été très courts. Mais à partir de l’an prochain, les entreprises obtiendront en retour un avantage.
Un décalage entre prélèvement et versement
A compter de janvier, les entreprises prélèveront chaque mois l’impôt de leurs salariés. Or, elles ne reverseront pas immédiatement ces sommes au fisc. Elles bénéficieront pour cela d’un délai. Les entreprises de moins de 50 salariés devront le faire le 15 du mois suivant, les autres le 5 du mois suivant.
Les structures employant moins de 11 personnes pourront même opter pour un paiement trimestriel : le 15 du mois qui suit le trimestre au cours duquel ont été opérées les retenues (par exemple le 15 avril pour les prélèvements du premier trimestre).
Un surplus de trésorerie appréciable
Les entreprises vont donc gagner quelques jours de trésorerie sur les sommes prélevées au titre de l’impôt.
Prenons l’exemple d’une société de 45 personnes avec un salaire moyen de 2.000 euros. Actuellement, elle verse chaque fin de mois 90.000 euros de salaires nets.
A partir de janvier, elle devra opérer une retenue à la source. Imaginons que cette retenue soit en moyenne de 7,5% (taux neutre pour un salaire de 2.000 euros). L’entreprise ne versera en fin de mois « que » 83.250 euros et conservera 6.750 euros. Cette somme ne sera transférée à l’administration que le 15 du mois suivant, ce qui améliorera la position de trésorerie.
Compte de la faiblesse actuelle des taux, l’effet sur les comptes restera certes mesuré. Mais il pourra devenir beaucoup plus significatif en cas de remontée des rendements…
Analyse publiée par le Revenu