INSEE L’an dernier, les ménages ont gonflé leurs dépôts et leurs placements, les restrictions sanitaires
Malgré la crise sanitaire, le patrimoine des ménages a continué de progresser en 2020, grâce à la hausse des prix de l’immobilier, selon une étude de l’Insee et de la Banque de France publiée ce vendredi.
Le patrimoine des ménages s’établit ainsi fin 2020 à 13.440 milliards d’euros, soit 9,3 fois leur revenu disponible net, en hausse de 6,4 % sur un an. Leur patrimoine non financier, quasi exclusivement constitué des biens immobiliers, a ainsi progressé de 6,6 %, après +5,5 % en 2019.
Une épargne « forcée »
Il est notamment tiré par « l’accroissement marqué des prix de l’immobilier fin 2020 », et cela « même si la crise sanitaire perturbe la dynamique des ventes immobilières en provoquant une contraction de l’investissement », soulignent les deux institutions dans une note commune. Le patrimoine financier net des ménages a lui aussi continué de croître, mais à un rythme bien plus lent qu’en 2019 (+6 % contre +10,3 %), année qui avait été marquée par une forte hausse des cours boursiers
L’an dernier, les ménages ont gonflé leurs dépôts et leurs placements, les restrictions sanitaires ayant entraîné une chute de la consommation et la constitution d’une épargne « forcée », dans un contexte de maintien des revenus grâce aux aides de l’Etat (chômage partiel, etc…). Les entreprises (hors secteur financier) ont, elles aussi, vu leur patrimoine croître nettement l’an dernier à +11,2 %, après +4,3 % en 2019, à 3.372 milliards d’euros.