Les femmes gagnent en moyenne 23,7% de moins que les hommes… une inégalité de taille dénoncée par le collectif Les Glorieuses.

Chaque année, le collectif « Les Glorieuses », qui milite pour une égalité salariale entre les hommes et les femmes, calcule la date à partir de laquelle les femmes travaillent gratuitement jusqu’à la fin de l’année… Elle est tombée ce mardi à 15h35 et cinq secondes précisément. Cela signifie que virtuellement, les femmes françaises ne vont plus toucher un euro d’ici le 31 décembre, si l’on calcule la différence de salaire moyen entre les hommes et les femmes.

Pour dénoncer cette inégalité – les femmes gagnent en moyenne 23,7% de moins que les hommes – Les Glorieuses proposent d’utiliser le hashtag 6Novembre15h35, ou de se rendre sur sa plateforme pour calculer le manque à gagner d’une femme par rapport à un homme en rentrant simplement un salaire net. Autre option : signer une pétition réclamant des actions de la part du gouvernement.

Pour la Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, cette date symbolique montre « à quel point il y a une urgence à agir pour l’égalité salariale ». « Elle est inscrite dans la loi depuis plus de 40 ans et, néanmoins, 9 à 25% d’écart de salaire entre les femmes et les hommes persistent », dit-elle sur Twitter en évoquant l’importance de passer « d’une obligation de moyen à une obligation de résultats ».

Elle rappelle les mesures votées par le gouvernement en août, notamment l’obligation dès le 1er janvier 2019 pour les entreprises de plus de 250 salariés de publier les écarts de salaires et de les résorber d’ici trois sans, sous peine de sanctions équivalente à 1% de la masse salariale.

Pour le syndicat Force ouvrière, en revanche, le gouvernement, qui présentait en mars « une feuille de route avec un objectif ambitieux » semble « emprunter une autre route ». Il regrette la décision de revenir sur un logiciel mesurant les écarts de rémunération injustifiées, tel que le Premier ministre l’avait suggéré en mars dernier, proposition qui avait été vivement critiquée par le patronat.

FO regrette que la méthodologie de calcul des écarts qui sera présentée le 22 novembre par le gouvernement, à la place du logiciel, soit « basée sur des critères perfectibles pouvant permettre à des entreprises de se mettre à l’abri des sanctions même en cas d’inégalités avérées ».

La centrale réclame une concertation avec l’ensemble des organisations syndicales avant la validation définitive de la méthode pour discuter de la pondération des critères retenus