Ceux qui ne souhaitent pas que leur taux d’imposition soit divulgué à leur employeur doivent opter pour le taux neutre avant le 15 septembre 2018. Au-delà de cette date, l’administration fiscale aura transmis le taux personnalisé à l’entreprise.

Afin de maintenir le secret qui entoure jusqu’alors l’impôt payé et par voie de conséquence les revenus perçus, les salariés doivent se hâter de changer le taux de prélèvement à la source qui leur a été attribué par le fisc. Ils doivent y substituer un taux neutre qui se fonde uniquement sur le salaire versé par l’entreprise, sans tenir compte de l’ensemble des revenus du foyer ou de sa composition. La date limite pour s’exécuter est fixée au 15 septembre 2018, sachant que l’administration fiscale transmet les taux d’imposition personnalisés aux employeurs, qu’ils soient privés ou publics, fin septembre 2018.

Opter pour le taux neutre du prélèvement à la source est le seul moyen qui subsiste pour que l’entreprise n’ait pas une idée du niveau de salaire du conjoint, de la pension alimentaire versée aux enfants ou encore, de l’existence d’autres revenus d’activité.

La plupart du temps, le choix du taux neutre n’est pas favorable au salarié car il correspond à l’imposition d’un célibataire sans enfant et sans autres revenus (voir : Prélèvement à la source : les taux neutres appliqués en fonction du salaire). L’option pour le taux neutre et donc pour la confidentialité aboutit souvent à payer, chaque mois, plus d’impôt qu’il ne faudrait. Sachant que le surplus versé ne sera pas remboursé avant septembre 2020, il y a de quoi y réfléchir à deux fois.

En revanche, si le taux neutre aboutit à payer moins que ce qui est réellement dû au fisc, par exemple en cas de perception d’autres revenus d’activité, l’option pour le taux neutre contraint à se connecter sur le site des impôts afin de payer la somme réellement due et ce, chaque mois.

Le choix fiscal qui nous est offert se résume finalement à une citation du romancier Paul Auster : «La discrétion a ses mérites, mais à trop forte dose elle peut être fatale». C’est la raison pour laquelle, les Français boudent le taux neutre, puisque seuls 10 % d’entre eux, l’ont choisi à ce jour.