La Fédération Nationale de l’Immobilier envisage une poursuite de la hausse des prix cette année sur un rythme de +2% en France.

Après une hausse des prix immobiliers estimée en moyenne +3,1% en 2019 (+3,9% pour les appartements et +2,1% pour les maisons), la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM) envisage une poursuite du mouvement cette année sur un rythme de +2% en France avec +4% à Paris et première couronne ainsi que dans les grandes villes, mais une stabilité en zone rurale.

Raréfaction de l’offre

En 2020, dans un contexte où les taux d’emprunt devraient rester bas, la FNAIM table sur une bonne tenue du marché avec un nombre de ventes qui se consoliderait autour du million après un record estimé à 1,075 million de transactions en 2019. Ce volume serait bridé par une certaine raréfaction de l’offre de logements existants à la vente qui alimente la hausse des prix dans les zones les plus tendues face à une demande qui reste forte.

Taux de rotation au plus haut

L’an dernier, le taux de rotation (nombre de ventes rapporté au parc de logements) était au plus haut à environ 3%, soutenu par une confiance des ménages retrouvée. « Cette confiance des ménages laisse augurer de la poursuite de cette dynamique », souligne le président de la FNAIM, Jean-Marc Torrollion. La FNAIM estime d’ailleurs à un peu plus de 15% le part des achats réalisés en 2019 dans le cadre d’un investissement locatif.

Impôts locaux

Sur le plan fiscal, Jean-Marc Torrollion appelle à une révision profonde des impôts locaux alors que dans certaines villes et de départements, le vide laissé par la réduction, puis à terme la suppression de la taxe d’habitation tend à être comblé par une augmentation de la taxe foncière. Le président de la FNAIM cite l’exemple d’une ville comme Grenoble où la taxe foncière peut représenter jusqu’à 1.600 € pour un appartement de 60 m² des années 1960, provoquant un risque d’éviction de certaines populations.

Denormandie

Du côté de l’investissement, la FNAIM se félicite de la récente extension du dispositif Denormandie dans l’ancien à l’ensemble des territoires. « Le périmètre était auparavant trop étroit », explique Jean-Marc Torrollion. La FNAIM est favorable à l’ouverture du dispositif à d’autres villes qui devraient, selon elle, être éligibles comme Nancy, Rouen ou Orléans.

Publié par Olivier Cheilan |

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