La Fédération Nationale de l’Immobilier constate que les acheteurs n’attendent pas une hypothétique baisse de prix pour revenir sur le marché…

La Fédération Nationale de l’Immobilier ne s’attend toujours pas à des baisses de prix de l’immobilier existant cette année, l’impact de la crise sanitaire et économique se révélant à ce jour très mesuré sur les valorisations. A mi-août, la FNAIM n’observe pas de baisse des prix moyens, seulement un ralentissement de la hausse qui est estimée à +0,8% entre juillet-août et le second trimestre.

« Les prix devraient tendre vers la stabilité », affirmait déjà le président de la FNAIM, Jean-Marc Torrollion, à la fin juin, moins de deux mois après le déconfinement. Le professionnel confirme donc ce scénario 2020 qui correspond à un arrêt de la hausse qui, ne l’oublions pas, était encore constatée à fin avril 2020 (+4%).

Des acheteurs pragmatiques

« Les acheteurs n’attendent pas une hypothétique baisse de prix pour revenir sur le marché, et l’offre de logements à vendre demeure à un faible niveau », constate la FNAIM, tout en restant prudente sur les conséquences économiques et sociales de la crise dans les prochains mois, notamment au niveau de la hausse du chômage qui ne peut qu’entraîner une éviction des candidats à l’acquisition et donc une baisse globale de la demande.

« Malgré un marché de l’emploi qui souffre et des conditions de crédits durcies, le marché du logement fait preuve de résilience. Le niveau très bas des taux d’intérêt constitue toujours un puissant soutien au marché, la confiance des ménages résiste plutôt mieux qu’initialement prévu et le logement profite plus que jamais de son statut de valeur refuge », ajoute la FNAIM.

Nouvelles aspirations

La FNAIM évoque par ailleurs un éventuel rééquilibrage territorial, avec un dynamisme moindre qu’avant la crise dans les grandes agglomérations. D’autant que le regain d’intérêt pour les résidences secondaires se confirme, tout comme l’appétence pour les maisons et de manière générale pour les biens avec des espaces extérieurs.

C’est notamment le cas en région parisienne où les notaires observent actuellement une revalorisation de l’habitat individuel et de la Petite et la Grande Couronne avec une augmentation des prix plus prononcée que pour les appartements parisiens. Reste à savoir si ces tendances ne seront que passagères ou véritablement durables…

Publié par Olivier Cheilan |

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