L’amour et l’argent ne font pas toujours bon ménage.
L’argent est souvent l’un des sujets les plus difficiles à aborder dans la vie d’un couple.
C’est même l’une des principales sources de disputes.
Penser à ses intérêts, choisir un contrat de mariage en séparation de biens, partager les tâches
financières, ouvrir deux comptes joints ou encore préciser l’apport financier de chacun lors de l’achat d’un bien immobilier :
40% des couples mariés divorcent
Bien choisir son contrat de mariage
Pour les couples mariés, le régime matrimonial c’est la structure qui va régir leurs finances et donc une partie de leur vie quotidienne. L’immense majorité ne sait pas ou ne comprend pas le fonctionnement du régime qui lui est appliqué. Pourtant, c’est essentiel de savoir dans quoi on s’embarque et les conséquences potentielles. Aujourd’hui, 80% des couples mariés n’ont pas de contrat et se voient appliquer par défaut le régime de la communauté réduite aux acquêts. Ce régime prévoit en résumé que tout ce qui est acheté au cours du mariage est commun, même si un seul des époux paye. Résultat, il y a une confusion entre ce qui vous appartient en propre et ce qui est commun au couple. Si vous vivez avec quelqu’un qui est dépensier et qu’à l’inverse vous faites l’effort d’épargner, sachez qu’en cas de divorce, vous devrez lui régler la moitié de ce que vous avez économisé durant votre vie de couple marié.
Opter pour le contrat de mariage en séparation de biens.
C’est le système le plus clair : rien n’est mis en commun. Tous les biens,
revenus tirés de ces biens ou encore l’épargne restent la propriété de l’époux avant ou
après le mariage. Vous pouvez ensuite décider d’avoir des poches de dépenses
communes. Dans un monde où de plus en plus de personnes créent leur propre activité
professionnelle, ce régime a, en plus, l’avantage de protéger les biens du conjoint des
créanciers professionnels. Encore faut-il qu’il ne se soit pas porté caution personnelle.
Le régime de la participation aux acquêts, qui mélange séparation et communauté,
ou pour le régime de la communauté universelle. Surtout qu’il n’est plus nécessaire
d’attendre 2 ans pour effectuer ce changement. Mais il faut le faire le plus tôt possible,
quand la valeur du patrimoine commun n’est pas encore trop importante. En effet, la
liquidation du précédent régime matrimonial peut coûter très cher car il y a des
émoluments et des taxes à régler, proportionnels à la valeur des actifs communs. En
clair, plus la communauté s’est enrichie, plus le changement de régime coûte cher.
Si philosophiquement, pour vous, il est important de ne pas être en séparation de
biens et de partager vos biens avec votre époux, c’est un choix qui se respecte,
mais choisissez en connaissance de cause ».
Et pour le Pacs ?
Chacun est propriétaire des biens qu’il acquiert durant le Pacs même s’il est
possible d’acheter un bien ensemble en indivision où la participation de chacun est
consignée dans l’acte. Si vous optez pour le régime de l’indivision pour le Pacs, les
biens achetés à deux ou séparément durant le Pacs vous appartiennent seulement
pour moitié, peu importe si votre conjoint a financé en partie, en totalité, voire pas
du tout l’achat ».