Meilleurs Agents rejette toujours l’idée d’un effondrement du marché immobilier, notamment grâce au maintien de la confiance des ménages, mais pense qu’il connaîtra une phase de repli dépendant des conséquences économiques de la crise.
C’est un bilan plutôt rassurant du mois de novembre 2020 pour le marché immobilier français que décrit le spécialiste de l’estimation des prix immobiliers, Meilleurs Agents. Alors que le nombre de promesses de vente signées pendant le premier confinement du printemps s’était effondré de près de 75%, il n’a reculé que de 10% en novembre, d’après les calculs de Meilleurs Agents. C’est donc moins de 10.000 ventes qui auraient fait défaut durant le mois écoulé, contre 180.000 lors du premier confinement, certes un peu plus long.
Peu de projets abandonnés
Meilleurs Agents constate par ailleurs une bonne résistance de la confiance des ménages : 71% des vendeurs et des acheteurs interrogés en novembre déclarent rester positifs et sereins face à l’avenir malgré le contexte sanitaire et économique actuel. Ainsi, ce deuxième confinement ne semble guère avoir découragé les projets immobiliers en cours : seuls 6% en moyenne des projets d’achats ont été abandonnés durant cette période et uniquement 4% des projets de vente d’après cette étude réalisée en novembre. De plus, 69% des porteurs de projet considèrent toujours la pierre comme une valeur refuge.
De même, l’Union des syndicats de l’immobilier (Unis) a interrogé ses adhérents fin novembre à la veille de la reprise des visites de logements et observe que seuls 16,2% des professionnels déplorent des projets définitivement stoppés.
Des prix relativement stables dans les métropoles
Au niveau des prix, Meilleurs Agents observe en novembre une relative stabilité dans les principales métropoles de l’Hexagone : celles qui avaient basculé dans le rouge depuis la rentrée poursuivent leur phase d’atterrissage (-0,4% à Toulouse et Nice, -0,3% à Bordeaux, -0,1% à Rennes et Lyon et stabilité à Paris). Quant à celles qui tiraient encore leur épingle du jeu, elles continuent à bien résister (+0,6% à Marseille et Lille, +0,7% à Strasbourg).
Fragilisation de la demande
L’Indice de tension immobilière de Meilleurs Agents reste cependant à bas niveau malgré une diminution des stocks de biens mis en vente, ce qui accrédite le scénario d’une baisse à venir. Dans la plupart des grandes agglomérations françaises où la tension immobilière dépassait les 20% au début de l’année, Meilleurs Agents n’observe plus à l’heure actuelle qu’un ratio à peine supérieur à 1 acheteur pour 1 vendeur, exception faite à Strasbourg et Lille. Même à Paris ou Lyon, on ne compterait plus que 6% d’acheteurs de plus que de vendeurs.
L’incertitude de la hausse du chômage
Au regard de ces différents éléments, Meilleurs Agents rejette toujours l’idée d’un effondrement du marché immobilier, notamment grâce au maintien de la confiance des ménages, mais pense qu’il connaîtra une phase de repli dépendant des conséquences économiques de la crise. L’ampleur de ce repli dépendra beaucoup de l’évolution à la hausse du chômage qui pourrait s’accélérer en 2021 avec les effets du second confinement et toucher toutes les catégories socio-professionnelles. De quoi fragiliser davantage la demande…
Publié par Olivier Cheilan |
Boursier.com