Une étude commandée par Artémis courtage montre que bon nombre de Français ont réfléchi à acheter un logement plus grand, avec jardin ou terrasse ou bien dans une autre ville depuis le début du confinement…

Favorisés par les envies de changer de logement, les projets immobiliers restent nombreux et les recherches de financement se poursuivent… Tel est le message positif du courtier en prêts immobiliers Artémis courtage qui vient d’étudier les comportements des français durant cette période de confinement grâce à une enquête réalisée par OpinionWay les 12 et 13 avril auprès d’un échantillon d’un millier de personnes.

Le rêve de jardin ou de terrasse

Alors que la situation est propice à la réflexion sur soi et que le projet immobilier a toute son importance lorsqu’on est confiné à domicile, cette étude montre que 11% des personnes interrogées ont réfléchi à acheter un logement avec jardin depuis le début du confinement, 8% un logement avec terrasse, 6% un logement plus grand, 7% dans une autre ville et 7% dans une zone rurale. Ce sont en particulier les jeunes de 25-34 ans qui ont exprimé ces aspirations ainsi que les habitants de l’agglomération parisienne.

Des angoisses aussi…

Bien sûr, cette étude relaie aussi les angoisses économiques des emprunteurs relatives au remboursement de leur crédit. Nombreux sont ceux qui se sont renseignés sur les possibilités de suspendre, moduler ou reporter leurs échéances de crédit mais certains ont aussi cherché à voir s’ils ne pourraient pas économiser en renégociant leur assurance emprunteur.

Les banques jouent le jeu

Dans les faits, les demandes d’aménagement des mensualités de remboursement occupent une bonne partie de l’activité d’Artémis actuellement et le courtier confirme que les banques jouent le jeu et sont réactives même s’il faut davantage de temps lorsque ces possibilités ne sont pas prévues dans le contrat de prêt. Ludovic Huzieux, co-fondateur d’Artémis courtage, précise d’ailleurs qu’il faut compter un délai de 1 ou 2 mois pour que le report ou la modulation soit mise en place. Une demande traitée aujourd’hui par une banque s’appliquera ainsi en juin.

« Nous passons beaucoup de temps sur les modulations ou report d’échéances mais la prospection de nos clients n’est pas en reste et nous les renseignons sur de nouveaux projets immobiliers ou accompagnons de nouveaux emprunteurs », complète Ludovic Huzieux. Et pour rester positif, le co-fondateur d’Artémis courtage confirme que quelques banques ont déjà repris l’étude de nouveaux dossiers de prêts, ce qui devrait permettre à certains de passer à l’acte dès le retour à une situation sociale plus normale.

Hausse des taux

Un frein se manifeste cependant : la hausse des taux d’emprunt qui est actuellement brutale : de 0,20 point jusqu’à 0,50 point en avril, pour tous types de projets et pour tout le monde, constate Artémis courtage. Certes, toutes les banques n’ont pas communiqué de nouvelles grilles pour avril mais toutes celles qui l’on fait affichent des barèmes en hausse.

D’où l’appel des courtiers et des agents immobiliers à cesser l’application au sens strict des recommandations de l’autorité de régulation à ne pas dépasser les 33% d’endettement qui exclut actuellement bon nombre d’emprunteurs et aussi à revoir la formule de calcul du taux d’usure qui exclut également trop d’emprunteurs pourtant solvables. Heureusement, certaines banques se montrent quand même plus souples sur les conditions d’octroi des crédits en continuant notamment à prendre en compte le reste à vivre.

Publié par Olivier Cheilan |

Boursier.com