Deux régions concentrent à elles seules plus de 50 % des Français aux plus hauts revenus, selon l’Insee.

Quelles sont les régions qui attirent majoritairement les gros patrimoines ? Sans surprise, les environs de la capitale continuent à truster les plus riches. Selon une étude de l’Insee, 43 % des personnes ayant de très hauts revenus, c’est-à-dire gagnant 9.060 euros au moins pour une personne seule et 19.200 euros pour un couple avec deux enfants*, habitent en Île-de-France, et 11 % en Auvergne-Rhône-Alpes. Pour ce qui est de la région francilienne, ces ménages, qui représentent 1 % des plus riches, sont surtout répartis entre Paris (20 % d’entre eux) et les Hauts-de-Seine (10 %). « Cette concentration en Île-de-France s’explique notamment par le poids économique du territoire : l’Île-de-France est la première région économique française et les cadres y représentent 30 % de l’emploi, contre 18 % au niveau national », analyse l’institut.

Revenus à 47 % composés de salaires

Autre enseignement de l’Insee : leur fortune est moins composée de salaires que les autres ménages : ils ne représentent que 47 % de leurs revenus contre 55 % pour l’ensemble des ménages. En revanche, la part de revenus du patrimoine, comme des revenus locatifs, issus de placements ou de plus-values de cession, est sans surprise plus élevée (22 % contre 5 %), de même que les revenus non-salariés (20 % contre 3 %). La tendance est particulièrement importante à La Réunion (39 %), en Corse (33 %) et en Bourgogne-Franche-Comté (31 %), les emplois de cadres étant notamment moins présents dans ces régions, selon l’Insee. Ces très aisés sont surtout de couples sans enfants, une situation qui concerne 37 % de ces ménages aisés contre 24 % des autres ménages. Population également davantage composée de seniors, 48 % ont plus de 60 ans, proportion qui n’est que de 40 % pour les autres ménages.

35 % de ces revenus reversés en impôts directs

Du fait notamment du barème progressif de l’impôt sur le revenu, les ménages à très hauts revenus reversent 30 % de leurs revenus en impôts directs ; contre 15 % pour l’ensemble de la population. Au niveau régional, la plus forte proportion s’observe en Île-de-France, en Provence-Alpes-Côte-d’Azur et en Corse, où les très hauts revenus ont des revenus particulièrement élevés. À l’inverse, en Auvergne-Rhône-Alpes et à La Réunion, les très hauts revenus payent 27 % d’impôts directs. Cette plus faible proportion peut s’expliquer en Auvergne-Rhône-Alpes par l’importance de revenus perçus et imposés en Suisse, et à la Réunion par des revenus moins élevés, conclut l’Insee.

*Revenus perçus avant imposition sur le revenu, taxe d’habitation, prélèvements sociaux et perception des prestations sociales.

Publié par Léo Monégier |

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