Nous avons eu des garanties ». Edouard Philippe a annoncé ce mardi sur TF1 le maintien du prélèvement à la source. La décision a été prise ce mardi à l’issue d’une réunion organisée en fin de matinée entre le Premier ministre, Emmanuel Macron et le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin.
Selon la présidence, la rencontre, organisée à l’Elysée, a duré une heure et demie et la discussion a été « intense ». Au cours de ces échanges, le président a « demandé des clarifications » à Gérald Darmanin, chargé de la réforme, et a « identifié des améliorations possibles ». « Nous avons travaillé d’arrache-pied depuis des mois pour faire en sorte que cela soit possible », a déclaré le chef du gouvernement.
Une réforme plutôt populaire
La réforme du prélèvement à la source, lancée par François Hollande, consiste à prélever les impôts directement sur les salaires et les pensions. Ce « big bang fiscal », qui concerne près de 38 millions de foyers fiscaux, a déjà été retardé d’un an après l’élection d’Emmanuel Macron.
Une vaste campagne de communication a été lancée voilà 10 jours, avec la diffusion de spots publicitaires à la télévision et sur internet, pour un montant de 10 millions d’euros. Au-delà de cette campagne, de lourds efforts ont été engagés pour mettre au point la réforme. Selon Bercy, 40.000 agents ont été formés pour répondre aux questions des contribuables, et près de 195 millions d’euros ont été investis pour préparer le nouveau dispositif.
La question est d’autant plus sensible que la réforme semble populaire : selon un sondage Odoxa pour BFM Business, Challenges et Aviva Assurances, publié mardi soir, 63 % des Français interrogés y sont favorables, même s’ils ne sont qu’une faible majorité à imaginer une mise en place au 1er janvier.