La baisse des taux d’intérêt a fortement diminué le coût d’un crédit immobilier. À tel point que l’assurance emprunteur, une autre composante nécessaire au financement d’un achat immobilier, peut dans certains cas devenir plus chère que le prêt à proprement dit ! Nos explications et nos conseils pour limiter au maximum le poids de l’assurance.
L’effondrement des taux d’intérêt, devenus même négatifs pour de nombreux emprunts d’États européens, n’est pas sans conséquence sur les crédits immobiliers.
Le coût de l’assurance ne baisse pas
À l’inverse, le prix de l’assurance emprunteur qui garantit un remboursement du crédit en cas de décès, invalidité, chômage (selon les formules), lui, ne baisse pas.
Dans ces conditions, il peut même devenir supérieur au coût total des intérêts du crédit. Loin d’être généralisée, une telle situation est probablement déjà une réalité. Démonstration.
Prenons l’exemple d’un couple aisé et bénéficiant d’un apport conséquent. Il peut probablement prétendre à un taux d’intérêt de 0,90% sur 20 ans. Selon le simulateur en ligne de Vousfinancer, le coût total du crédit ressortirait à 18.615 euros pour un emprunt de 200.000 euros.
Plus cher de 1.385 euros !
Supposons maintenant que ce couple fortuné est également plus proche de la cinquantaine que de ses 20 ans, que les deux conjoints sont fumeurs et qu’ils souhaitent tous les deux s’assurer sur l’ensemble du prêt (chacun à 100%). Le taux de leur assurance pourrait alors facilement ressortir à 0,5% au global pour un prix total sur la durée du crédit de 20.000 euros, toujours selon le simulateur de Vousfinancer, soit 1.385 euros de plus que le coût du crédit !
Que vous soyez ou non dans une telle situation, le prix de l’assurance est à regarder d’autant plus près que son poids a, quoiqu’il arrive, grossi dans le coût d’un financement immobilier avec la baisse de celui du crédit.
Comme pour le prêt, n’hésitez pas à faire jouer la concurrence pour le faire diminuer.
L’assurance peut être renégociée plus tard
Le conseil du revenu : un achat immobilier est un projet important et le temps peut parfois manquer pour tout mener de front : recherche du logement, organisation du déménagement, négociation du crédit, éventuelle mise en vente du logement actuel etc.
Si vous vous sentez débordé, la négociation de l’assurance emprunteur peut être repoussée et ce pour deux raisons.
D’abord parce que, parfois, laisser l’assurance de côté permet de se concentrer sur la négociation du crédit afin d’obtenir le meilleur taux possible.
Mais surtout, le choix de l’assurance n’a rien de définitif.
Depuis la loi Hamon de 2014 et l’amendement Bourquin de 2018, il est possible de changer de contrat n’importe quand lors de la première année puis à chaque date anniversaire.
Une fois le bien immobilier acheté et la famille installée, vous pourrez repartir au front pour trouver la meilleure assurance possible en faisant jouer la concurrence (seul ou avec l’aide d’un courtier).
Attention toutefois : garder une assurance trop chère peut coûter inutilement plusieurs milliers d’euros. Si vous avez tendance à procrastiner, mieux vaut tout négocier tout de suite (crédit, assurance, frais de dossier) plutôt que de garder des années un contrat peu intéressant.
Publié le 19/10/2019 à 07:30 – Mis à jour le 19/10/2019 à 07:30
Le Revenu.com