analyse fiscale pour investissement

Dans une étude publiée jeudi, l’OCDE estime à 14% les emplois des pays développés qui sont fortement menacés d’automatisation. Un chiffre qui monte à 16,4% pour la France. L’organisation présente aussi des solutions pour limiter l’impact de cette robotisation sur les populations les plus en risque.

Selon l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), 14% des emplois des pays développés ont un «risque élevé» d’être automatisés d’ici 20 ans (probabilité supérieure à 70% que l’homme soit remplacé par un robot).

À cela s’ajoute 31,6% d’emplois ayant un «risque de changements importants» (probabilité comprise entre 50% et 70%). Au total, ce sont 45,6% des emplois qui pourraient, à minima, subir des «transformations substantielles», selon l’étude publiée le 25 avril par l’organisation.

Près d’un emploi sur deux en France

Face au risque d’automatisation des emplois, tous les pays ne sont pas égaux.

Les pays Nordiques apparaissent comme les moins menacés. Les parts totales des emplois risquant des transformations importantes d’ici 20 ans s’élevant à 31,4% pour la Norvège, 33,6% pour la Finlande, 35,5% pour la Suède et 38,3% pour le Danemark.

Parmi les principaux pays de l’organisation, les États-Unis (37,2%) et le Royaume-Uni (37,7%) sont les moins menacés par la robotisation, à l’inverse de l’Allemagne (54,2%) et du Japon (54,3%).

La France, quant à elle, se trouve légèrement au-dessus de la moyenne, avec 49,2% d’emplois risquant d’être plus ou moins automatisés, dont «16,4% d’emplois ayant un risque supérieur à 70% d’être entièrement redéfinis d’ici 20 ans et 32,8% d’emplois risquant des transformations substantielles».

Quels remèdes ?

Selon l’OCDE : «si le nombre d’emplois n’est pas nécessairement voué à diminuer, leur qualité pourrait se détériorer et les disparités entre travailleurs s’aggraver».

Une part grandissante des emplois crées pourraient être «atypiques», prenant la forme de contrats courts et de travail pseudo-indépendant.

Avoir peu de qualifications, être dans des tranches d’âges extrêmes et être une femme renforceraient la probabilité d’être embauché dans ce type d’emploi.

Pour contrer cette tendance, l’OCDE recommande notamment de mettre en place des législations contraignantes pour les entreprises, de renforcer la protection sociale de ces emplois et de leur ouvrir les portes de la négociation collective et du dialogue social.

L’organisation conseille aussi de «lever les contraintes de temps et les contraintes financières à la participation aux programmes de formation, de rendre les droits à la formation transférables et de proposer des services d’information et d’orientation de qualité».

/ Le Revenu.com

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Publié le 26/04/2019 à 12:03